Bienvenue à rosLura en Fagne (Gite Ardenne Namur, Wallonie, Belgique), à la porte des Ardennes, entre Viroin, Lacs de l'Eau d'Heure, Vallée de la Meuse. Un gîte très calme au coeur d'une nature sauvegardée. |
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Blottis au creux de cette vaste dépression qui accueille la Fagne et la Famenne, voici de petits villages endormis, encore tout empreints de l'atmosphère sereine du passé. Les maisons en pierre du pays somnolent, tranquilles, sous la protection d'une ferme-château, véritable forteresse flanquée de tourelles et témoin des périodes troublées des siècles passés. Calme et simplicité de la nature : parfois entourées de haies vives, des prairies vert tendre alternent avec des massifs boisés aux couleurs soutenues. Car dans ce pays, le sol est argileux : il résulte de la lente altération des terrains schisteux. Lourde et humide, la terre est ainsi propice aux pâturages.
Au loin, des collines veillent sur ce bout du monde et élèvent leurs formes arrondies et massives au-dessus de l'horizon. Dans la région, on les appelle "tiennes" ou "tiènes". Très fréquentes dans les environs de Boussu-enFagne, de Roly et de Nismes, elles portent des noms bien pittoresques: le tienne aux Pauquis, c'est la colline aux pâturages et le tienne aux Macralles, plus inquiétant, c'est le mont aux sorcières !
Les amoureux de la nature seront comblés...
La pie grièche écorcheur fait partie des habitués du jardin...Chaque jour, elle s'installe au même endroit, au bord de la mare
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Au fond du jardin, les chênes, un matin d'hiver... A l'arrière la Fagne et le Vivi des Bois
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Le pays du rossignol, Installez-vous sur la terrasse et écoutez son chant mélodieux durant tout le mois de mai ...
Pour notre plus grande joie, son chant égaye nos jours et berce nos nuits...
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Derrière la maison, le bois dit "Jean-Mouton" au printemps
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L'herbe aux femmes battues ou tamier, au bois dit "Jean-Mouton", derrière la maison |
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Au crépuscule, vous ferez la connaissance de "notre" chouette effraie, elle niche depuis quelques années dans notre grenier... Vous serez envoûté par le vol silencieux de cet oiseau énigmatique...
Cette année , la chevêche s'installe dans le nichoir sous les chênes
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Derrière les chênes vous pourrez surprendre le héron cendré
ou la grande aigrette
Chaque année,nous observons de nombreuses aigrettes derrière la maison!
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L'ail des ours aux effluves pimentées au Vivi des Bois |
Promenons-nous sur les tiennes... La Calestienne et les Ardennes françaises
Plusieurs circuits de randonnée vous sont proposés, parmi eux, la découverte du tienne au Pauqui
Considérée comme un des sites naturels majeurs de Wallonie, la Montagne-aux-Buis était surnommée localement le "jardin des fleurs sauvages", tellement la diversité floristique y était exceptionnelle. Si plusieurs espèces ont aujourd'hui disparu, de nombreux joyaux peuvent encore y être admirés à l'heure actuelle comme l'Anémone pulsatille (Pulsatilla vulgaris), l'orchis odorant (Gymnadenia odoratissima), la véronique couchée (Veronica prostrata subsp. scheereri), le géranium sanguin (Geranium sanguineum), etc. Véritable paradis entomologique, le promeneur quelque peu curieux y rencontrera, à la bonne saison, tout un monde grouillant de papillons, de criquets, de punaises, d'araignées... Mais ce qui impressionne avant tout, c'est l'abondance extraordinaire du buis (Buxus sempervirens), qui pousse ici naturellement et constitue un sous-bois luxuriant et impénétrable, à l'origine de l'appelation locale de cette colline... |
Etonnantes collines calcaires! Leur histoire remonte à un passé géologique bien lointain, quand, à l'ère primaire, il y a plus de 400 millions d'années, des mers tropicales recouvraient la région. Dans ces eaux chaudes, milieu privilégié des coraux, on a vu proliférer des édifices calcaires, de véritables récifs. Pensez à l'Australie et à sa Grande Barrière de Corail : l'origine est semblable... à une autre échelle ! Epargnés par l'érosion (ce qui n'était pas le cas des schistes), ces récifs coralliens ont émergé peu à peu : ce sont les tiennes de la Fagne d'aujourd'hui.
Qu'ils soient boisés ou couverts de ces "pelouses" typiques des roches calcaires, les tiennes constituent pour les botanistes un terrain de choix pour l'observation d'espèces végétales et animales peu communes dans notre pays. Pour les historiens et les géographes, ces collines, sites défensifs par excellence, attestent de l'ancienneté de l'occupation par l'homme. On y a retrouvé des traces humaines remontant à la préhistoire, des fortifications datant de l'époque romaine et maints autres vestiges du passé. Les tiennes
évoquent aussi l'économie rurale de nos ancêtres,
lorsque, sous la conduite du berger communal, le herdier, les moutons
et les chèvres du village allaient pâturer dans les bois
et sur ces collines incultes. Mais il est bien loin, ce temps des
grands troupeaux, des bergers et des chiens ! Aujourd'hui, la végétation
reprend ses droits; et pins, chênes ou érables tapissent
souvent les versants de ces vieilles buttes calcaires. Ainsi chacun de nous trouvera ici quelque raison d'explorer l'un ou l'autre tienne. Venus du fond des âges géologiques, arrivés jusqu'à nous à travers la longue histoire des hommes, ces paysages insolites méritent bien une halte.
Merci à Patricia et Johan pour avoir partagé leurs précieuses connaissances lors d'une magnifique balade de septembre... |
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Le gîte se trouve au coeur d'un site de grand intérêt biologique Retour aux sources
Petite balade à Roly en juillet... Visite avec Thierry de la réserve du Bois Cumont à Roly. Lannée dernière, un seul candidat à la balade ! Cette fois, nous sommes bien plus nombreux ! Autrefois, cette réserve couvrait 80 hectares et englobait le Bois Cumont et sa forêt primaire de hêtres, la chênaie - charmaie du Bois Jean Mouton et sur le plateau, un lambeau de pelouse calcaire, zone anciennement cultivée ou pâturée par des chèvres et des moutons. La réserve regroupait ainsi, de manière exceptionnelle, tous les stades de végétation, depuis les milieux où lhomme est le plus intervenu jusquà la forêt climacique. Actuellement, la réserve est réduite à neuf hectares car les peuplements forestiers en ont été exclus et elle est gérée par Ardenne et Gaume.
En quittant le village, Thierry nous fait remarquer que certaines maisons de Roly accueillent dans leur façade des pierres de tuf dorigine locale. Les eaux souterraines saturées en calcaire dissous réapparaissent à la surface en y laissant de gros dépôts de tuf qui ont été taillés pour orner les constructions. Le nom dune rue du village, la rue de la Tuwaire, témoigne encore de cette activité. Mon cheval Fjord, qui est né à Roly, en porte également le nom : « Viking de la Tuwaire ». Un petit air de noblesse Léglise du village a bénéficié daménagements dans le cadre du programme « combles et clochers » et elle héberge plusieurs espèces de chauves-souris dont le Grand Murin. En prenant de la hauteur, nous apercevons létang de Prandlage et celui du Fraity, qui a été créé pour alimenter une forge en eau. Depuis bien longtemps, cette dépression de la Fagne accueillait des roseaux, plante dont le nom est peut-être à lorigine du nom du village de Roly.
Tout le long du sentier, nous rencontrons des « gendarmes », punaises rouges et noires, thermophiles, dont les larves sucent la sève des fruits du tilleul. Le chemin nous amène vers un bois clair de chêne, frêne, tilleul et érable champêtre avec en sous-bois des espèces comme le fusain, le troène, la bourdaine, le nerprun purgatif, le cornouiller sanguin, le buis et la viorne mancienne. On y trouve aussi la plus importante station belge de daphné à feuilles de laurier. Lendroit est riche en reptiles, orvet, lézard vivipare, couleuvres coronelle et à collier mais aussi en papillons qui recherchent les lisières thermophiles pour y butiner.
Le plateau est plus forestier et plus ombragé. Sur calcaire, les hêtres sy reproduisent via leurs faînes mais aussi en rejetant de souche. Nous rencontrons dailleurs les « treize frères », magnifique cépée regroupant treize troncs. Le sous-bois, plus sombre, est occupé par la mercuriale, la pervenche et le lierre. La clématite des haies envahit les arbres. On lappelle aussi « herbe aux gueux » car au Moyen-Age, les mendiants lutilisaient pour irriter leurs plaies et ainsi mieux apitoyer les généreux donateurs.
En plein bois, le petit cimetière de Roly est entouré dun vieux mûr. Accès plutôt raide celui qui y monte à pied nest pas sûr den redescendre Ces vieilles pierres ont longtemps abrité une flore tout à fait particulière, notamment des plantes montagnardes. Tout cela avant que les herbicides pulvérisés régulièrement ne les fassent disparaître Lancien ermitage du Bois Cumont explique très certainement leur présence en ces lieux. Les ermites avaient pour habitude de séchanger des graines de fleurs sauvages. Actuellement, à la sortie du village, un vieux mur est encore couvert dune de ces plantes.
Après le cimetière, nous découvrons la pelouse sèche sur calcaire et son cortège de fleurs. Ça sent bon lorigan et le thym serpolet ! On y rencontre la bugrane épineuse, légumineuse appelée aussi « arrête buf » car elle avait tendance à coloniser les sols mis longtemps en jachère et dainsi faire peiner les bufs et leur charrue quand le sol devait ensuite être retourné. A plusieurs endroits, la pelouse présente des excavations qui ont été creusées par les villageois il y a bien longtemps pour en extraire la dolomie et les minéraux qui y étaient mélangés. Elles sont soigneusement gérées car leurs parois accueillent plantes à fleurs mais aussi guêpes et abeilles solitaires qui y creusent leurs terriers. Les deux plantes typiques des pelouses calcaires sont bien sûr présentes, lhélianthème et le cirse acaule (sans tige), chardon qui a trouvé une astuce pour perpétuer son espèce en dépit du pâturage : fleurir à ras de sol ! Une autre plante témoigne de la sécheresse du sol, lépervière piloselle, dont les grands poils des feuilles emprisonnent la rosée du matin. Plus malines les une que les autres, ces herbes folles !
Fin de balade avec une grande sauterelle verte, une femelle, dont lovipositeur en forme de lame aplatie est impressionnant bien quinoffensif. Il lui permet tout simplement de déposer ses ufs dans le sol, les crevasses des arbres ou de faire une fente dans des tiges. Par contre, attention à sa morsure, nous dit Thierry, tout particulièrement si la bestiole vous attrape dans la partie plus sensible entre deux de vos doigts. On dirait bien que cela lui rappelle quelques souvenirs
Anne |
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A quelques pas de la maison, le Vivy des bois Chaque soir, Anne passe un bon moment à quelques pas du gîte, accompagnée de ses jumelles et de sa longue vue, c'est tous les soirs un enchantement qu'elle nous fait partager grâce à son petit récit hebdomadaire...
Journal d'une inconditionnelle du Vivy des Bois
Un parfum dorigan et de serpolet
En juillet. Chaleur accablante sur le Vivy des Bois en milieu daprès-midi. Lorage dhier soir y a copieusement rempli les flaques deau. Ce sont les oiseaux qui doivent être contents ! Je pars chercher lombre et la fraîcheur de létang du Fraity
Lornithologie ? Rencontres avec des oiseaux mais aussi avec des humains ! Jarrive au barrage en même temps quun jeune couple et nous provoquons la fuite de trois Chevaliers guignettes. La conversation sengage bien vite. Lui est tombé dans la marmite, tout petit, grâce à son papa et il a également suivi la première année de cours de la formation ornitho. Aux abords de létang de Prandlage, ils viennent dobserver, posées sur un chemin, quatre Cigognes noires, vraisemblablement un adulte et trois jeunes, puis elles se sont envolées. Cette observation, je la leur envierais bien ! Non, je ne les ai pas vues passer jai beau savoir que les oiseaux volent, je scrute peu le ciel, toujours le nez au ras des étangs, des prairies, des haies ou des vieilles pierres. Longuement, nous jacassons. Surtout moi Et dornitho, bien sûr Pendant tout ce temps, « mon » Troglodyte na cessé de revendiquer en contrebas de la digue de létang
Jy reviens deux heures plus tard, quand la chaleur décline, et le Troglodyte est toujours autant en voix ! Les guignettes arpentent les berges et les colverts se sont rassemblés pour réclamer leurs grains. Ça va faciliter lobservation ! Première impression car il en reste partout sur létang ! Allons voir ce quil se passe à Prandlage Egalement plein de colverts ! Mais aussi quelques morillons et Grèbes huppés avec trois jeunes.
Balade fraîcheur au Vivy des Bois. Dans une demi-heure, le soleil sera couché. Vraie balade je ne cherche pas, je laisse venir les oiseaux à moi. Stridulations dune Locustelle tachetée dans les hautes herbes. Au bout du chemin, je marrête pour Monsieur et Madame écorcheur mais se présentent aussi à moi, Monsieur Bruant jaune et Madame Bruant des roseaux. Même sans les rechercher, on ne peut que les y croiser !
Et toujours cette impression dêtre au milieu de nulle part, avec seulement le chant des oiseaux, des insectes et les beuglements de quelques vaches. Agréable odeur de reine des prés. Comme moi, cinq chevreuils, deux brocards, une chèvre et deux jeunes, mais aussi un lièvre, profitent du calme à la tombée du jour
Mercredi. Le Troglodyte du Fraity alarme toujours au même endroit. Hier soir aussi, je lai entendu. Où cette petite boule de plumes va-t-elle puiser autant dénergie ? Un arbre accueille dans ses branches deux Grandes Aigrettes et deux Hérons cendrés. Je comprends pourquoi Marc me disait ne pas trop aimer Roly en été Ces colverts mépuisent et me cassent les yeux ! Un éclair bleu passe devant moi. Puis je le retrouve, longeant la berge opposée. Quel éclat, ce Martin-pêcheur !
Arrêt au Vivy des Bois, comme dhabitude. Encore le nez dans mon coffre, japerçois en vol un oiseau à la queue assez longue, qui se pose à dix mètres de moi au sommet dun buisson. Monsieur écorcheur. Belle entrée en matière ! Hier soir, javais observé trois individus, dont un mâle. Après avoir croisé quantités de Linottes, Bergeronnettes grises, Verdiers, Chardonnerets et quelques farlouses, japerçois au bout du chemin « Monsieur écorcheur den bas ». Au passage, je cueille comme chaque soir un fruit aigrelet sur un pommier sauvage. Je me souviens davoir photographié ses fleurs roses au printemps sans me douter quelles me donneraient des fruits. Mon père, arboriculteur passionné dirait que cest une honte de se régaler de si piètres navets. Oui mais ce sont « mes » pommes !
Jeudi. Balade en soirée aux alentours de la carrière malgré lorage qui se prépare peut-être. Je vais parcourir le même itinéraire que samedi dernier, toujours à la recherche des jeunes Grands-ducs. Le premier camp scout, mais aussi celui plus proche de la carrière, ont disparu. Celui du milieu plie bagages. Le calme retrouvé ! Mais je nentends rien depuis le chemin daccès au site à part un Pic vert et quelques Corneilles noires
Sur les sommets, plus darchéologues mais toujours pas plus de Grands-ducs ! Un peu partout dans les arbres, jentends de drôles de stridulations. La semaine dernière, à Virelles, javais pu observer de quoi il sagissait : un couple de punaises vertes en train de sébattre dans les arbres, le mâle agitant les ailes latéralement. Jai essayé de trouver quelques infos à ce sujet, en vain
Anne
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A voir absolument!
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Pénétrez dans le monde magique des papillons. Laissez-vous émerveiller par un décor luxuriant de plantes et fleurs multicolores où volent, en toute liberté, les espèces les plus chatoyantes des papillons tropicaux
Aquascope Virelles : centre de découverte de la nature, situé sur la berge de l'étang de Virelles
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Les oiseaux observés à Roly
Cygne tuberculé - Cygnus olor
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La majorité des photos qui se trouvent sur notre site sont personnelles, pour les autres images, glanées sur le web,
n'hésitez pas à me contacter : si vous en êtes l'auteur et qu'elles ne sont pas libres de droits, je les supprimerai sur simple demande.
roslura@live.be
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Mise à jour le 02/01/2015